lundi 25 octobre 2010

Prémices de l'hiver ou quand un grand canard blanc se traîne sur l'autoroute, c'est un cygne

Soudainement, l'herbe blanchi et la terre durci. Ainsi le voile hivernal tomba.

Je ne dirai pas que l'hiver m'a surpris. Mais il y a quelque chose de fondamentalement différent entre l'automne Stockholmois et ceux auxquels je suis habitués. Vous savez qu'à l'entre saison, il est des jours où d'une part on ne sait comment s'habiller et d'autre part, on est certain de se les peler à un moment et de suer comme un boeuf au moindre rayon de soleil. Et bien ici, que nenni, Ça caille sec direct ! Attention, je ne vous parle pas d'un froid humide, pourri voir novembresque. Je vous parle d'un froid sec de janvier, entre ± 5°C et grand soleil. Comme me l'a fait remarquer Eva à maintes reprises, une différence moyenne et quotidienne d'environ 10°C était à déplorer durant tout l'automne en se déplaçant de 2000km au nord. Je vous l'accorde, la bise, c'est quelque chose, d'autant plus quand elle est noire. Mais ici, le nordan vind vient tout droit du grand nord et pousse l'expatrié moyen vers les frusqueries équipées en peaux d'ours fourrées à la graisse de phoque. La neige à également fait une brève apparition, au niveau de la mer faut-il le rappeler, et, bien que la première, celle-ci faisait déjà le caractéristique "crunch" à chaque pas.
Gentiment je constate aussi le manque de motivation du soleil à s'élever dans le ciel. Si celui-ci est encore bien présent, il se fait de plus en plus rasant. Je sens que c'est propice à une imminente dégénération ou comme disait l'autre, que l'on me passe un cric !

Brève de la vie Stockholmoise. Je prend un bus navette chaque matin pour me conduire entre les deux parties du Karolinska Institutet. Ce matin, un jeune cygne partiellement dégrisé se débattait au milieu de l'autoroute tel le goéland baudelairien. Il semblait avoir été chahuté par un pendulaire peu regardant. Notre chauffeur s'arrête et descend du bus avec l'un des passagers. Celui-ci attrape l'épouvanté volatile au milieu des voitures le contournant. Il veut le remettre à l'eau, mais nous nous trouvons au milieu d'un pont du centre ville. Tout trois remontent donc dans le bus et nous continuons notre chemin avec un cygne blessé mais calme car peut-être conscient que, pour une fois, l'homme ne lui veut pas du mal. Une autre appelle la police, le chauffeur quitte l'autoroute, avec ses 30 passagers, et nous attendons tranquillement l'arrivée de quelqu'un. La radio parle d'un cygne sur l'autoroute, mais non, il est dans notre bus. Il semble que cela soit un peu long. Le chauffeur fait demi-tour, descend au bord de l'eau et le bienfaiteur relâche la bête juste avant de se griffer le visage en se gaufrant sur une plaque de glace. Une équipe d'un centre local pour animaux est un route. Tout le monde repart comme si de rien n'était. J'en connaît beaucoup qui l'aurait contourné, certains qui l'auraient achevé, mais agir comme ca, ma fois, je dis monsieur!

Somme toute un lundi matin comme un autre sur les rives suédoises.

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