mercredi 31 mars 2010

Glenn Miller Café


Alors là, je dis oui ! Ce n'est pas Marcus, mais je ne doute pas qu'un tel lieu use un jour de son nom !

Il est des concepts, non pas inventé, mais bien exploité en Scandinavie. Ledit Glenn Miller Café (Brunnsgatan 21A) est un bar de Normalm sans prétention. Tout petit, mais recelant une atmosphère unique, celle que j'ai connu à Cully ou à Reykjavik, au détour d'une bonne bière, et celle qui manque cruellement à Lausanne, celle d'un Jazz Café. Je me sais adepte, mais pas connaisseur de jazz. Comme pour beaucoup de chose, je fonctionne au plaisir, plutôt qu'à la culture. Donc non, je ne suis pas en bout de bar à asséner des : "Le piano me fait penser à machin, mais la clarinette devrait un peu s'inspirer de truc. Par contre, la batterie a de la cuisse, voir du retour. Etc. " Non ! Moi, je trouve cela bien ! Ou pas !
Revenons-en à ce bar. Des concerts jazz à entrée gratuit quasi tous les soirs, 20h en semaine et 20h30 le week-end. De bonnes bières (Wisby Sleepy Dog Pale Ale ou Weisse), une atmosphère intimiste, un lieu qui respire le jazz, et un chapeau qui tourne à la fin de chaque set qui nécessite une contribution de 30 SEK minimum. De plus, avec les assiettes que j'ai vu passer, sûr que je vais y retourner pour me flatter la panse ! Donc voilà, lieu parfait, tout bien, tout bien, rien à redire ! Si ce n'est que j'en veux un à la maison... voir deux !

Pour cette inauguration personnelle des lieux, j'ai assister au concert du Kadri Voorand quintette. Depuis que j'ai appris que les suédois sont contraint d'apprendre l'usage d'un instrument de musique durant leur scolarité, j'ai compris pourquoi il y a tant de groupes connus alors qu'ils ne sont pas beaucoup plus qu'en Suisse (Abba, Roxette, Ace of Base, Cardigans, The Hives, Peter Bjorn and John, José Gonsalez, Neneh et Eagle-Eye Cherry, pour ne citer qu'eux !). Pour préciser, nous parlons ici du troisième exportateur de musique au monde derrière les USA et l'Angleterre, excusez du peu ! Tous ça pour dire que ce concert était fort sympathique.

Pour prouver mon inculture en la matière, si quelqu'un veut m'éclairer au sujet du genre de jazz dont il s'agit, il est bienvenu !

lundi 29 mars 2010

En 2010, c'est snus et tricot


Je sais, on va me dire : "Mais, la photo, elle a rien à voir avec la note ?" Et bin ouais, je fait ce que je veux !

Voilà, j'ai testé le quartier de Hornstulls à l'ouest de Södermalm. Petite soupe sur le pouce au Copacabana (Hornstulls Strand 3) dans un cadre très étudiant. Et c'est ici, que face à moi, j'avais une table de deux étudiantes tricottant et snusant à tout va ! A ce propos, bientôt une note sur la swedish snus pour les non-initiés.

Soupe de choux-fleur avec des écrevisse, pain à volonté, tout comme la salade verte, l'eau aromatisée avec des vrais fruits et le café ! Tout ça pour 70 SEK et avec le sourire !

Tout n'est pas si cher à Stockholm !

System Bolaget


Ils ont quand même un souci avec l'alcool !
Alors, non content de limiter l'accès à l'alcool à plus de 3.5° dans des magasins d'état, les "System Bolaget", la plupart de ces magasins ne sont même pas en libre service. Impossible ne serait-ce que de toucher une bouteille contenant de l'alcool. Pour toucher au Graal, il faut se munir d'un ticket façon Poste helvète (ils sont très friand de ce type d'organisation ici : poissonnier, boucher, boulanger, fromager, etc, tout le monde l'a adopté), bien réfléchir à sa commande et en faire part à la madame ou au monsieur qui te toise d'un air inquisiteur. Pour vous dire, j'ai vu un pauvre hère hésiter grandement dans ces locaux pour savoir dans quel sens traîner son empoutée barbe et sa non-déodorisée carcasse. Evidemment, la Tell de chez Denner, c'est plus simple et surtout moins cher !

Bon, pour ma part, j'ai approcher ladite inquisitrice, et de tout mon être, je lui ai demander trois bières du cru d'un air curieux et plein d'entrain.
Ca a marché, vous en aurez des nouvelles !

A place to stay I



Mon premier pied à terre n'est autre qu'un bed and breakfast du centre ville. Certe un peu onéreux, mais après quelques déboires pour trouver quelque chose (une autre note parlera peut-être un peu de ça), j'avoue que cette option est pas mal du tout. En plein Drottninggatan, une demeure vieille comme la ville, refaite et décorée dans un pur style traditionnel. Accueilli par un énorme caniche de concours (ces prix trônent dans un coin !) et un couple de suédois pure souche, je n'ai pas vraiment eu le temps de faire connaissance. Car passé les présentations, Louise m'annonce qu'ils partent tout deux pour dix jours, me laissant leur appartement ! Enfin, le hall, ma chambre (un octogone gigantesque !), deux salles de bain, la cuisine, une salle à manger et un câble internet.

Le breakfast est à faire moi-même, mais c'est un moindre mal !




Iceberg day


On m'a dit que l'hiver a été assez rude par ici, il semblerait même que de mémoire nordique, on ait pas vu pareil enneigement au centre ville depuis 1969. Je vois venir d'ici certains esprits déviant qui trouveraient un quelconque lien avec la vague de chaleur de 69... Celle-ci aura mis juste 40 ans à se refroidir.
Donc voilà, fait étrange dans les yeux d'un petit helvète exilé, des plaques de glace de plusieurs mètres carrés flottent tranquillement dans les canaux calmes du centre ville. Cela doit certainement jouer un rôle dans la perception locale du printemps. Les canards , poules d'eau et autres cygnes semblent être habitués. La plupart restent sur les bords de la rivière, certains tentent quelques mètres de voyage improvisé. Sous les rayons du soleil, cela met une ambiance sympathique.

Certaines plaques sont si grandes que j'aurais presque envie de sauter dessus... ou plutôt d'y lancer quelqu'un... un blond peut-être...



Back in Stockholm



Nous y voilà ! Plus d'une année que je rumine ce projet et me voilà avec un aller simple pour Stockholm. Certes, j'y ai beaucoup pensé, mais jusqu'à présent, cela me paraissait plus lointain qu'autre chose. De l'état de projet, cela passe soudain à une concrétisation violente et abrupte. Passons...

Comment le voyage ?! Alors si ce n'est que 20kg pour un an ou deux, c'est pas beaucoup, une constatation 21ème siècle m'a sauté aux yeux pendant ce court trajet. Il me semble que le 20ème siècle c'est efforcé de rendre la vie des gens meilleure. Pas pour tous, c'est certain, mais prenons l'exemple des voyages. J'admet que du temps de Darwin, un tours du monde en 5 ans lui a tout de même permis de mettre au point quelques théories intéressantes et pour le moins transmises et reconnues, n'en déplaise à bon nombre d'état-uniens. Mais au cours du 20ème siècle, les voyages ce sont simplifiés, démocratisés, voir banalisés. Par contre, le 21ème siècle a définitivement sonné le glas de cette excitante avancée. J'en veux pour preuve ce petit trajet. Décollage à 7h15 à Genève, donc réveil matinal. Je précise ici que j'ai volé avec Easyjet. Ceci explique l'horaire et certains désagréments, mais c'est pas grave parce que comme j'ai entendu dans une des files que j'ai dû faire : "EasyJet, c'est le futur, ils ont tout compris ! L'enregistrement à la maison, c'est parfait, regarde ce gain de temps, chérie !" Et moi de répondre dans mon fore intérieur : "Et ben le futur y daube mon gros, parce que t'es dans une file pareille que d'habitude, connard !" Le problème est là ! Passons la gentille madame qui m'a laissé enregistré une valise de 21.8kg avant de me dire : "Dépêchez-vous, vous embarquez dans 32 minutes et il y a 30 minutes de marche jusqu'à la porte D75." Ok, je me dépêche, donc ! Pas d'arrêt au kiosque pour un magasine stupide mais hautement indispensable dans un avion. Pas d'arrêt au Free Shop pour faire semblant de vouloir acheter un whisky (ou pas semblant, ça dépend...) rien que pour en goûter deux ou trois et ainsi savourer la joie à chaque fois renouvelée de l'ivresse aérienne (bon ok, c'était 6:30 du matin, mais c'est pour la forme). Pas d'arrêt du tout en fait ?! Et bien si, au contrôle douanier ! C'est bien, le futur, on vous l'a déjà dit ! Bien 30 minutes d'une inutile file faisant partie des trois files sensée absorber quelques centaines de passagers déjà exaspérés, simultanément ! Un sprint plus tard et je prend mon vol ! Je n'imagine même pas quelqu'un avec un enfant, quelqu'un de vieux, quelqu'un d'handicapé, ou pire, quelqu'un d'à peine plus crétin que moi. Bref, note pour plus tard : "Tu pars pour longtemps ?! Prends pas Easyjet ! Prends un bateau, comme Darwin !"

Sinon, le voyage c'est bien passé, merci !